Une mobilité douce, certes, mais qui nous amène le double d’usagers et des accidents plus graves. Une explication de la hausse d’accidents sur le chemin du travail ? Coup de projecteur sur ces risques lors du rendez-vous annuel avec nos clients : en chiffres, sur piste et sous l’œil de plusieurs experts
En 2023, deux fois plus de Belges qu’il y a 5 ans enfourchent leur bicyclette. 6 accidents de la route sur 10 impliquent des vélos. L’impact du vélo sur les risques Chemin du travail est sans appel : aujourd’hui, il représente 1/5 des sinistres et 1/4 des jours d’incapacité de travail. Pour l’assureur & préventionniste AXA, c’est le signe qu’une journée dédiée à la sécurité sur le chemin du travail s’impose.
Ce vendredi 4 octobre 2024, 70 de nos clients avaient rendez-vous sur une partie de l’ancien circuit de Nivelles pour une expérience à 360 degrés : information, sensibilisation, prévention et formations pratiques enrichies des expertises cumulées de VIAS, du RACB Competence Center et d’AXA.
Il fait beau ce jour-là, mais sur la piste, la pluie est aussi au programme, test de freinage oblige !
Chemin du travail : les lignes bougent
C’est confirmé, la part d’accidents sur le chemin du travail est de plus en plus impactée par la nouvelle mobilité. Et pour mieux le comprendre, nous avons dressé les contours du chemin du travail au regard des récentes évolutions légales.
- Le trajet normal entre maison et lieu du travail est-il à prendre au sens strict ? Où commence-t-il et jusqu’où va-t-il ? Comment réagit-il lorsque nous avons plusieurs résidences ?
- Souffre-t-il de petits détours par l’école ou le parking du car-pooling ? Peut-il s’élargir à un lieu de formation, de comité d’entreprise, de fête du personnel ?
- Quels sont les éléments de preuve à fournir en cas d’accident sur le chemin du travail ?
Les nouveaux engins de la mobilité douce modifient aussi les risques
La bicyclette présente un rapport coût bénéfice favorable. Aller au travail à vélo serait bon pour la santé mentale et physique, et pour l’environnement…. Malgré tout, on déplore que les accidents graves touchent principalement les cyclistes. Points d’attention, la voirie, avec ses mauvaises bordures, ses rails de trams, des pistes cyclables trop étroites, le mobilier urbain et la végétation.
Speed pedelecs, vélos électriques, vélos pliables et cargos modifient notre expérience et demandent un mode de conduite adapté, comme les essais sur piste en témoignent.
Vitesse excessive, partage délicat de la voirie entre voitures, piétons, cyclistes, ou négliger le casque — qui réduit de 75% les lésions à la tête — restent des comportements à risque.
Plus dangereux encore, rouler en trottinettes serait le « meilleur moyen » pour achever sa route en ambulance. Car ce mode de transport ne souffre pas l’irrégularité des surfaces, ni l’instabilité des pieds sur le châssis, d’autant plus que les électriques dépassent les 25 km/h.
Même les voitures électriques, véhicules alourdis et plus impulsifs, sont incriminés, la surenchère de distractions de leurs divers écrans tactiles d’aide à la conduite n’arrangeant rien non plus.
Les (nouveaux) risques à la conduite, expérimentés sur piste
Chacun des participants a pu s’adonner à 4 tests de conduite parmi ceux-ci :
- freinage d’urgence en voiture, évitement d’obstacle, maîtrise du véhicule sur verglas ou sous la pluie, utilisation de l’ABS et de l’Electronic stability program,
- test de la voiture tonneau, le remède à toute tentation de se laisser distraire,
- des lunettes « alcovision », reproduisant les sensations de l’alcool sur notre champ visuel,
- test de conduite en trottinette, speed pedelec ou vélo électrique,
- exercices avec le simulateur de conduite,
- ou encore, la réalité virtuelle pour ressentir la fausse sécurité de l’espace piéton…
En offrant à ses clients l’opportunité de percevoir le risque par l’expérience et au sein d’un environnement protégé, AXA espère les avoir sensibilisés à la réalité du danger et au besoin de se mobiliser ensemble pour y remédier.