AXA Future Risks Report 2024
Le changement climatique, l'instabilité géopolitique et les risques liés à la sécurité & le terrorisme empêchent les Belges de dormir.
- La multiplication des crises entraîne une hausse du sentiment de vulnérabilité
- La désinformation exerce une forte pression sur la cohésion sociale et la stabilité géopolitique
- L'avancée rapide des nouvelles technologies suscite des inquiétudes sur leur contribution à l'avenir de la société
- Certains estiment que les assureurs ont un rôle sociétal majeur à jouer dans la protection contre les risques émergents et les défis à venir.
Bruxelles, le 17 octobre 2024 - Dans son Future Risks Report, AXA étudie chaque année les principaux risques futurs ayant une incidence sociétale à l'échelle mondiale. Pour la 11e édition, ce sont cette année 3 000 experts et 19 000 citoyens de 50 pays différents qui ont été interrogés. Globalement, le sentiment de vulnérabilité est en hausse (91 %) en raison du nombre croissant de crises ayant une répercussion de plus en plus importante sur la vie personnelle de chacun. Ainsi, pour la troisième année consécutive, le changement climatique, l'instabilité géopolitique et la cybersécurité sont les trois principaux risques évoqués par les experts, tandis que pour les représentants du grand public, il s'agit respectivement du changement climatique, des nouvelles menaces & du terrorisme et de la cybersécurité. Les experts belges s'alignent sur leurs collègues, mais la population belge place le changement climatique, l'instabilité géopolitique, les nouveaux risques de sécurité & le terrorisme dans son top 3.
Les risques de plus en plus perceptibles
Pour 93 % des experts et 91 % de la population mondiale, l'incidence du nombre croissant de crises mondiales est plus marquée et perceptible dans leur vie privée. Et 87 % des experts estiment que le monde est plus vulnérable aux risques qu'il ne l'était il y a cinq ans. Certains risques restent solidement ancrés. Par exemple, le changement climatique, l'instabilité géopolitique et la cybersécurité font pour la troisième année consécutive partie de leurs trois principaux risques dans les cinq à dix prochaines années.
Le changement climatique reste la principale préoccupation des experts sur tous les continents, et ce thème est omniprésent dans la conscience du grand public, car 77 % de la population se sent vulnérable. L'instabilité géopolitique est en hausse par rapport en 2023 en raison des tensions croissantes au Moyen-Orient, de la guerre en Ukraine et de la montée des tensions géopolitiques, de la résistance et du protectionnisme. La cybersécurité est toujours considérée comme une menace majeure à la fois par les experts et par le grand public, et elle est probablement liée aux préoccupations concernant l'instabilité géopolitique. Une tendance renforcée par les nouvelles avancées technologiques en matière d'informatique, d'intelligence artificielle et de dépendance croissante à l'égard de grands prestataires de services externes. Ce n'est pas un hasard si les experts placent pour la deuxième année consécutive les risques liés à l'intelligence artificielle et le big data en quatrième position. Il convient de noter que les Belges classent les nouveaux risques de sécurité & le terrorisme en troisième position. En font notamment partie les menaces de sécurité liées à l'utilisation malveillante des nouvelles technologies (impression en 3D, drones...) et les nouvelles formes de terrorisme (loups solitaires, tueries de masse et fusillades aveugles, bioterrorisme...).
Risque lié à la désinformation
La désinformation est un risque majeur de la société actuelle. En effet, la désinformation est souvent utilisée dans les conflits géopolitiques et son incidence est de plus en plus forte en raison de l'application de l'IA et du big data. Elle augmente l'intensité des tensions sociales et mine la cohésion sociale nécessaire à la lutte contre le changement climatique, entre autres.
Cependant, les recherches montrent que la plupart des gens estiment être parfaitement capables de distinguer le vrai du faux. Par exemple, 80 % des experts dans le monde (87 % en Belgique) et 78 % de la population (76 % en Belgique) se fient à leur bon sens pour évaluer la fiabilité des informations diffusées sur les réseaux sociaux. Cependant, la croyance que d'autres personnes ont également cette capacité n'est que de 75 % du côté des experts (78 % en Belgique) et de 60 % auprès du grand public (68 % en Belgique). Les personnes ont tendance à surestimer leur capacité à identifier la manipulation et la tromperie, ce qui ne fait qu'accentuer le problème. La désinformation met la démocratie en péril, elle a une incidence sur l'éducation et peut conduire à la violence et au terrorisme.
Approche coordonnée
De nombreux risques étant interconnectés, une approche interdépendante est nécessaire, tout comme des solutions interdisciplinaires. 2024 est une année électorale remarquable et l'importance de stratégies coordonnées pour lutter contre la désinformation n'a jamais été aussi importante. Citons parmi les applications qui peuvent y contribuer la promotion des connaissances de base et l'éducation aux réseaux sociaux, la répression de la diffusion de la désinformation et la régulation des plateformes de réseaux sociaux, l'utilisation de l'IA dans la détection des fake news. Toutefois, ces mesures sont souvent extrêmement complexes et nécessitent des efforts coordonnés.
Confiance dans les acteurs institutionnels
La population du monde entier a conscience de sa vulnérabilité croissante à plusieurs risques accrus. Cependant, selon des études, certains ont confiance dans la capacité des organismes institutionnels tels que les académies/universités et les institutions internationales à faire face à de nouvelles crises. C'est surtout envers la police et l'armée, suivie par les autorités nationales, que la confiance s'est accrue. Le maintien de cette confiance nécessite des actions telles qu'attirer l'attention sur les risques émergents par la mise en œuvre de nouvelles réglementations et des investissements dans la prévention et l'atténuation.
Les experts belges (88 %) et la population belge (78 %) sont convaincus que les risques les plus graves peuvent être évités par la prévention, les experts (51 %) et le grand public (48 %) s'appuyant principalement sur des mesures prises au niveau mondial plutôt que continental ou national. Selon les études, ce pourcentage a toutefois reculé par rapport aux années précédentes.
La coopération avec le secteur privé, en particulier les assureurs, joue également un rôle crucial : 91 % des experts (82 % en Belgique) et 72 % du grand public (68 % en Belgique) considèrent que le rôle des assureurs dans la gestion des risques est crucial.
Lucie Taleyson, Chief Risk Officer AXA Belgium : Cette constatation ne fait que renforcer notre ambition, qui est de continuer à protéger les individus, les entreprises et les sociétés contre les risques, ainsi que de lutter contre le changement climatique. AXA s'engage à poursuivre les campagnes de sensibilisation. Nous voulons notamment contribuer activement à renforcer la confiance dans l'avenir.
Info
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Consultez le Future Risks Report Belgium 2024
Consultez L’AXA Future Risks Report 2024 (worldwide)
L'AXA Future Risks Report 2024 a été réalisée par Ipsos pour le compte d'AXA. Elle a impliqué la présentation de questionnaires en ligne à deux groupes distincts : les experts et les membres du public. Cette année, nous avons interrogé 3 012 experts de 50 pays et 19 003 membres du public dans 15 pays différents (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Belgique, Chine, France, Allemagne, Hong Kong, Italie, Japon, Mexique, Maroc, Nigeria, Espagne et Suisse). Pour la Belgique, nous avons interrogé 124 experts et un échantillon représentatif de 1 000 citoyens de plus de 18 ans (interviews menées entre mai et juin 2024).