Selon une étude belge, la confiance en soi des jeunes filles décroît considérablement dès l’âge de 15 ans
Il existe bel et bien une importante différence de confiance en soi* entre les garçons et les filles en Belgique. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude réalisée par le département RH de l’assureur AXA Belgium et par l’agence Trendwolves qui étude les tendances chez les jeunes. L’écart commence à se creuser entre 15 et 19 ans et – fait remarquable – s’inscrit de manière définitive entre 20 et 24 ans.
L’avenir et la construction du monde inclusif de demain sont entre les mains des jeunes générations aux visions différentes, aux idéaux nouveaux, aux sensibilités contemporaines et à la frénésie juvénile. Or, la confiance en soi est l’un des ingrédients-clés pour aborder l’avenir avec une image de soi positive, pour faire des choix éclairés et pour prendre les rênes de sa propre destinée (professionnelle). L’assureur AXA Belgium et l’agence Trendwolves ont interrogé plus de 1.350 jeunes belges** âgés de 10 à 24 ans sur leur confiance en soi et leur image de soi.
Même dans la tranche d’âge inférieure (10-14 ans), le manque de confiance en soi chez les filles est plus important que chez les garçons (73 % contre 64 %). Cependant, plus ils sont âgés, plus la confiance en soi des garçons augmente. Dans l’ensemble, 70 % des filles disent qu’elles ne se sentent souvent pas en sécurité (contre 53% chez les garçons). Parmi les filles de 10 à 14 ans, 62 % déclarent avoir une image positive d'elles-mêmes, mais ce chiffre diminue avec l'âge : parmi les 15-19 ans, il est de 57 %, et parmi les 20-24 ans, il n'est que de 48 %.
Els Jans, Chief People Officer chez AXA Belgium“Avec cette recherche, nous voulons mieux comprendre le monde des (très) jeunes générations - et en particulier des filles. Je pense qu’il est important que nous prenions le pouls en collectant des données et, si nous le souhaitons, que nous puissions adapter notre politique RH aux besoins des jeunes générations. Ce n’est un secret pour personne que toutes les entreprises sont confrontées à des défis importants en matière de recrutement, de formation et de rétention du personnel dans les années à venir. Nous voulons aussi soutenir les jeunes pour qu’ils puissent commencer leur vie professionnelle avec plus de confiance en eux. Les données montrent qu’il est très important pour la confiance en soi des filles et des jeunes femmes d’être en sécurité, d’être avec des personnes en qui elles ont confiance et chez qui elles se sentent acceptées.”
Les garçons sont nettement plus confiants en leurs capacités et en leurs chances de réussite
Aujourd’hui, toute entreprise florissante a pour priorité RH d’accompagner et d’aider son personnel à gagner en assurance et à prendre sa carrière en main. Il s’avère toutefois indispensable de renforcer la confiance en soi chez les jeunes, et en particulier les jeunes filles, avant leur entrée dans le monde du travail. 29 % des filles comparent leurs résultats scolaires à ceux de leurs camarades du même âge. Et cette mentalité « elle a mieux réussi que moi » a à son tour une incidence négative sur leurs projets d’avenir ou sur l’idée qu’elles se font de leurs propres chances de réussite (51 % des filles doutent fortement de leur réussite future contre 38 % des garçons). D’après les entretiens qualitatifs menés dans le cadre de l’étude « La confiance en soi : un décalage qui se creuse », la confiance en soi est au plus bas lorsque les filles doivent être performantes, par exemple lors de tests ou en période d’examens. Les garçons déclarent, quant à eux, subir moins de pression à cet égard.
Notons que la moitié des filles interrogées déclarent penser que les garçons et les hommes ont plus de chances de réussir et de s’imposer dans notre société que les filles et les femmes. Parmi les garçons interrogés, 70 % d’entre eux sont intimement convaincus de l’égalité des chances dans la vie (personnelle et professionnelle) entre les hommes et les femmes.
Pour plus de la moitié des jeunes nés à l’ère du numérique, les réseaux sociaux ont un impact négatif sur l’image de soi
Chez les filles, c’est dans la tranche d’âge des 15-19 ans que l’intérêt pour la mode (33 %) et l’importance des réseaux sociaux (43 %) et des amis (53 %) atteignent leur apogée. Cet âge marque aussi un tournant dans la confiance en soi, voire son effondrement. Rien de surprenant à cela : l’influence des réseaux sociaux sur nos jeunes est considérable. Les chiffres récents de Mediawijs montrent que cette année, Instagram est la deuxième application la plus populaire chez les 13-18 ans (80 %), derrière WhatsApp (92 %).
Filles et garçons déclarent être fortement influencés par les réseaux sociaux, de manière positive ou négative. Plus de la moitié (60 %) de ces natifs du numérique reconnaissent l’incidence négative des réseaux sociaux sur l’image qu’ils se font d’eux-mêmes. Les filles en particulier se comparent souvent entre elles sur les réseaux sociaux, en particulier en ce qui concerne leur physique et l’image que leur corps leur renvoie (46 % contre 28 % chez les garçons). Chez les filles, 69 % d’entre elles comparent leur physique à celui de jeunes filles du même âge. Véritables fans de sport, les garçons (54 % contre 22 % des filles interrogées) sont également très portés sur la technologie (33 % contre 6,5 % des filles interrogées). Ces résultats peuvent expliquer pourquoi les garçons ont davantage tendance à s’orienter vers des études et des emplois dans le domaine des mathématiques et des sciences. ***
Maarten Leyts, CEO Trendwolves:“Le manque de confiance en soi des filles belges que nous pouvons déduire de nos recherches a un impact social plus large et laisse des traces tout au long de leur vie, par exemple en termes de choix de domaine d’études et de confiance en soi sur le lieu de travail."
* “It should be emphasized that we are tapping global self-worth or self-esteem directly, it is a qualitatively different evaluation of how much one likes oneself as a person, is happy with the way one is leading one’s life, is generally happy with the way one is, as a human being. Thus, it constitutes a general perception of the self, in contrast to the domain-specific judgments of ability or a sense of adequacy in specific arenas of one’s life. Thus, there are no references to specific competencies or skills, or specific characteristics.” Self Perception Profile for Adolescents Susan Harter - 2012 - University of Denver, USA - Department of Psychology
** Plus de 1.350 jeunes belges (groupe témoin composé de 900 filles et 450 garçons, francophones et néerlandophones) âgés de 10 à 24 ans ont été interrogés sur leur confiance en soi, leur image de soi, la relation qu’ils ont à l’autre et l’influence des réseaux sociaux sur l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. L’étude est le résultat d’une synergie entre recherche quantitative et qualitative (enquête par SMS et entretiens en duo). Les filles et les garçons ont été répartis en trois groupes d’âge : de 10 à 15 ans, de 15 à 19 ans et de 20 à 24 ans.
*** STEM Monitor 2022 de l’Autorité flamande
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