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Conducteur ayant un comportement à risque sur la route. Conducteur ayant un comportement à risque sur la route.

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Est-il vrai que nous nous surestimons au volant ? | Blog AXA.be

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| 6 min lecture

Est-il vrai que nous nous surestimons au volant ?

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      Alcool, drogues, utilisation du téléphone au volant, fatigue. Nous connaissons tous les comportements à risque qui causent des accidents de la route. Pourtant, nous avons souvent tendance à voir ces problèmes chez les autres et non chez nous-mêmes. C’est ce « biais d'optimisme » que l'Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR), la Vlaamse Stichting Verkeerskunde (VSV) et l'assureur AXA cherchent à modifier. « Il est temps de cesser de penser que les autres sont le seul problème sur la route. »

      Philippe Courouble, Director Corporate Property & Casualty chez AXA Belgium, souligne d’emblée l'ampleur du problème. « Ceux qui n'ont eu qu'un seul accident au cours des cinq dernières années se considèrent parfois comme de bons conducteurs. Pourtant, avec un tel bilan, vous êtes quatre fois moins performant que la moyenne belge, qui est d'environ 20 ans sans accident !

      Belinda Demattia, porte-parole de l'AWSR, partage cet avis. « Nous avons tendance à penser trop rapidement : le problème, c'est les autres. De nombreux conducteurs sont conscients des comportements à risque, mais ont tendance à minimiser ces risques pour eux-mêmes. »

      Cinq profils de conducteurs trop confiants

      « Nous identifions cinq profils d'usagers de la route qui se surestiment », reprend Philippe Courouble. « Les jeunes, souvent distraits par leur smartphone. Les conducteurs chevronnés qui deviennent négligents avec le temps. Ceux qui, sous l'influence de l'alcool ou de drogues, n’évaluent pas correctement leurs capacités. Certains rejettent systématiquement le Code de la route, notamment en matière de vitesse. Enfin, ceux qui accordent une confiance excessive aux systèmes d'assistance à la conduite, comme le régulateur de vitesse adaptatif et l'assistance au maintien de voie. »

      Nous ne sommes pas objectifs face à nos compétences de conduite

      La psychologie comportementale peut éclairer cette tendance à la surestimation. « Deux concepts sont à l'origine de ce comportement », pointe Werner De Dobbeleer, porte-parole de la VSV.

      « D'une part, le “biais d'optimisme” nous empêche de voir objectivement tous les risques potentiels d'une action. Ce n'est pas un mauvais instinct en soi, car il accélère notre processus de décision et nous empêche de rester inactifs. Cependant, cela devient problématique lorsqu'il s'applique à notre comportement au volant. »

      Ce biais d'optimisme s’accompagne fréquemment du biais de confirmation. « Tant que vous continuez à conduire sans accident malgré une vitesse excessive, vous ne percevez plus cette vitesse comme un risque », poursuit Werner De Dobbeleer. « Cela change rapidement si vous avez un accident, mais il est alors trop tard. »

      Apprendre les bons réflexes pour plus de sécurité sur les routes

      On ne manque donc pas de connaissances ni de groupes-cibles. Comment, néanmoins, atteindre ces personnes si elles n’estiment pas qu’elles devraient être tenues pour responsables de leur comportement ?

      « Nous développons des campagnes tout au long de l'année pour inculquer les bons réflexes aux usagers de la route », répond Werner De Dobbeleer. « Une centaine de bénévoles sillonnent en permanence les salons, événements, écoles et entreprises. »

      « Nous illustrons les risques avec, par exemple, une voiture tonneau pour montrer l'importance de la ceinture de sécurité, ou une application de réalité virtuelle qui permet aux cyclistes de comprendre l'angle mort d'un camion. Avec notre crashcar, elle aussi en réalité virtuelle, nous montrons à quel point il est facile de se laisser distraire par son téléphone au volant. »

      Le Quiz de la Route, organisé chaque année par AXA, l’AWSR et la VSV, incite également les usagers à réfléchir à leur comportement. « Tout le monde sait qu'il ne faut pas rouler trop vite, mais la connaissance seule ne suffit pas à changer les comportements, même si c’est une condition sine qua non », avance Werner De Dobbeleer. « En outre, de nouvelles règles de circulation apparaissent chaque année. Il est important de les connaitre pour circuler en toute sécurité. »

      Plus de 370.000 Belges s’essaient au Quiz de la Route
      En 2024, le Quiz de la Route a été tenté à 827.514 reprises (77% de plus qu'en 2023) et a attiré 372.821 participants uniques (76% de plus qu'en 2023).

      Un travail de sensibilisation de longue haleine

      Malgré les efforts déployés, les résultats sont-ils au rendez-vous ? « On ne peut pas résoudre ce problème du jour au lendemain », admet Belinda Demattia. « C'est un processus de sensibilisation et de changement des mentalités et des comportements à long terme. Mais nous constatons des progrès. La Wallonie est confrontée à un problème relativement plus important que la Flandre en matière d'alcool au volant, mais nous observons une diminution chez les 18-30 ans. »

      Que peut un assureur comme AXA dans ce cadre ? « Nous tentons de transmettre les mêmes messages et de sensibiliser les gens via nos canaux », déclare Philippe Courouble. « Les gestionnaires de flotte sont essentiels pour nous : ils savent mieux que quiconque que les coûts directs et indirects des accidents dus à une mauvaise autoévaluation peuvent être considérables. »



      De nombreux conducteurs sont conscients des comportements à risque mais ont tendance à minimiser ces risques pour eux-mêmes.
      Belinda Demattia, porte-parole de l'AWSR


      Tant que vous continuez à conduire sans accident malgré une vitesse excessive, vous ne percevez plus cette vitesse comme un risque.
      Werner De Dobbeleer, porte-parole de la VSV


      Ceux qui n'ont eu qu'un seul accident au cours des cinq dernières années sont quatre fois moins performants que la moyenne belge.
      Philippe Courouble, Director Corporate Property & Casualty chez AXA Belgium


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